Showing posts with label finding home. Show all posts
Showing posts with label finding home. Show all posts

Thursday, October 30, 2008

Grandir (aussi sur Facebook)

L'enfant ou l'adolescent ou l'adulte immature grandit - et l'adulte mûr survit - en satisfaisant des besoins élémentaires, comme les arbres grandissent des racines.

L'enfant grandit en adulte comme l'ex-noyau avec germe et racines grandit en tronc, branches, feuilles et racines, et ensuite toutes ces choses de plus en plus grands année par année, sans se modifier sensiblement en proportions ou couleurs ou autre chose, sauf d'être le même arbre, le même garçon, la même fille, le même homme, la même femme que l'année auparavant, juste plus grand(e).
Envoyé : 19/12/2007 14:01

Wednesday, October 29, 2008

Je ne suis pas grandi dans l'église du Christ

Je suis grandi, d’abord, dans un écho un peu éloigné et culturel c.-à-d. dans la culture occidentale, une culture de liberté, de tolérance et de curiosité scientifique, une culture héritière de Cristophe Colombe et de Galilée, (j’ai connu tous les deux dans une forme banalisée par Walt Disney Company), de Vasco da Gama et Léonard de Vince, de James Cook et Louis Pasteur, de John Livingstone et Charles Darwin. Surtout, j’étais l’héritier de Pasteur et de Darwin. J’étais l’héritier de J. F. Kennedy et de Neil Armstrong: l’idéalisme politique et les voyages intergalactiques de Superboy (de Smallville, biensur), de l’agent spatiotemporal Valérian, éventuellement des Chevaliers Jédi comme Luke Skywalker et Obi Wan Kénobi me l’ont transmis. J’étais l’héritier culturel du scoutisme d’un Baden-Powell par les trois vois qu’étaient Tic, Tric et Trac, Tintin, et, surtout, l’example vivant de ma mère. J’étais baigné dans le milieu des icônes des vertus humaines, secondaires au christiannisme de la chrétienneté, car, dans cette forme-là inconnus ou obscurcis en dehors d’elle: et je ne savais rien ou très peu des icônes de la vie éternelle.

Pour être chrétien, obeir à la tradition reçue dans l’enfance sans y ajouter rien n’était pas une alternative. Jusqu’à l’age de presque neuf ans je n’étais ni baptisé, ni même un croyant instruit.

A la mort de mon grand-père, j’ai découvert Elvis Presley. On l’appelait ”The King of Music” - et un peu plus tard, je devais entendre que le vrai Roi de la Musique - ou, comme le surnomme une chanson irlandaise, Roi de la Dance - c’est Jésus le Christ. Je viens déjà d’évoquer Kennedy. Il mourut le jour de la Sainte Cécile, Patronne de la Musique, le 22 Novembre de 1963: je devais aussi apprendre l’oeuvre d’un autre homme mort le même jour: C. S. Lewis.

J’avais connu quelques aspects (pour la plupart sécondaires) du Christianisme génuine, quand même: je savais ce que c’est Noël, mais pas ce que ce sont Pâques et Pentecôtes. J’avais lu une Bande Dessinée basée sur l’Exode jusqu’au Josué, mais pas la Génèse, pareillement une basée sur les voyages de St Paul, mais pas les Evangiles. J’avais accepté comme mythe l’histoire sacrée entre Adam et Noé, comme en partie mythe, en partie histoire celle d’entre Noé et Abraham et enfin comme histoire celle d’Abraham et depuis: pour une même et unique raison, c’est comme ça que nous avait appris la prof. Brèvement, j’ai fait connaissance d’un évangélique de mon age, un garçon roux, qui disait là-dessus: ”Moi, je crois TOUTE la Bible.” Je n’avais aucune vraie reponse. Je n’avais pas hérité, non plus que christianisme explicit, du scepticisme prononcé, auquel ça aurait paru trop naïf. C’était juste un point de vue qui ne m’avait pas été transmis, et, qui était plus simple que celui qu’on m’avait jusque-là transmis. Après il n’est pas revenu chez moi. Ma grand-mère était sceptique, quoiqu’elle avait souvent trop bon goût pour aborder le sujet de cette côté.

Vint l’été 1977. Le debut des vacances la radio transmit Le Neveu du Magicien par C. S. Lewis. J’ai du renoncer à l’entendre jusqu’au bout, car il m’a fallu quitter la Suède avec ma mère. Elle m’ammena à Vienne, Autriche, ma ville natale, et, après une semaine d’installation nous continuions aux EEUU. Me mancait la lecture des BD, ma mère m’a donné un Nouveau Testament, j’ai commencé la lacture des textes sacrés par la généalogie selon la chair de Notre Seigneur Jesus-Christ, au debut de l’Evangile selon St Matthieu. Ma mère m’explica que c’était la vérité, et j’ai cru. Depuis, je n’ai jamais douté là-dessus. Ni en péché, ni en ferveur, ni en pénitence, ni en négligeance, ni en peur, ni en dégout, ni en joie, ni en exaltation, ni en désespoir ou cynisme, je n’ai remis l’histoire de l’Evangile en doute. J’ai du la déchiffrer moi-même d’abord, et j’ai fait des erreurs. Par là j’ai appris qu’il me faut la tradition apostolique pour la bien comprendre, surtout quand on y ajoute la Loi Nouvelle et les Mystères de la Foi.

Hans Lundahl
Aix en Provence
Dimanche des Rameaux 2007

Quand j'étais petit ...

Une reflection personnelle qui amène à St Botolphe.

Quand j'étais petit, mon instruction était encore suffisament limité, pour qu'en lisant Rahan, je puisse encore croire que la seule servitude vis-à-vis des esprits mauvais qui était à craindre était celle de les croire et de s'efforcer à les appaiser.

Chaque croyant ou ex-croyant de la modernité s'y reconnait facilement, et si parfois je me trouve pris pour un prodige unique, c'est que mon instruction postérieure a pris un autre tournant. Et même pas en lisant beaucoup des oeuvres inaccessibles au public, mais en en faisant un autre choix.

A l'époque je croyais, comme je viens de dire, que le seul escroc à associer avec les mauvais esprits était la prétence qu'ils existaient.

Mais, si Rahan reposait sur une epistémologie, une ontologie et une histoire fortement différents de leurs homologues chrétiens, au moins Rahan associait les concepts d'escroc et de servitude avillissante avec les mauvais esprits, et en cela son auteur n'avait pas trop tort.

Par contre, en disant que curiosité et esprit scientifique voire critique rationnelle suffisent pour exorcer le malin, pour dissiper ses trompéries et pour briser ses liens, il y avait une insouciance chez les auteurs de Rahan, du Phantôme masqué, de Tarzan, de Sherlock Holmes, une insouciance qui est en quelque façon le fruit des exorcismes de l'Eglise.

Car en vérité c'est l'Eglise, c'est la prière du moine Botolphe, qui a délivré les forêts d'Iccanhoe des démons. Et puis, il y reçut des pauvres. Et puis on y bâtit une cité appelée Botulfestune, qu'aujourd'hui on appelle Boston. Bien entendu: le petit Boston de Yorkshire ou les "tea parties" restent petits.

Pas le grand Boston de Massachusetts (ou est-ce que je me trompe sur la géographie de New England?) où beaucoup plus tard s'est tenu un Tea Party très grand avec des conséquences politiques et géopolitiques encore sensibles 230 ans après.

C'est en priant, en jeunant et en chantant que Botolphe a fait tout cela possible. A différence de Rahan, de Tarzan et d'Holmes, il est un personnage historique: car un lieu habité et habitable n'oublie pas ses origines, tant qu'il le reste, tant que la transmission de sa tradition demeure, sans être interrompue par violence externe.

Et ce personnage historique qu'est Botolphe, ce moine et érémite, qui a fait un oeuvre que notre culture populaire attribu archétypalement a la science et la force physique, il l'a fait sans se soucier des théorèmes, en s'affaiblissant le corps bien à propos, en affrontant des ennémis invisibles, en invocant une aide invisible qui demeure ainsi pour la plupart de nous.

Le peuple et le clergé, par gratitude pour ce miracle et et probablement en voyant encore des miracles à l'occasion - car ainsi se font encore les canonisations de l'Eglise Orthodoxe - l'ont prononcé saint avec l'accord de leur évèque, après son repos.

Hans Lundahl
Dimanche le 11 Mars
2007Aix en Provence

Référence retrouvé sur Wikipedia Anglais:
Ryan, George E., Botolph Of Boston,
Christopher Publishing House (1971) ISBN 0815802528