Vous fumez 20 cigarettes par jour, vous travaillez là où l'on coupe bois en grandes quantités, ou vous travaillez dans l'exploitation de l'amiante - quelle vie est la plus dangéreuse pour vous poumons? Correctement: l'amiante. Entre les 3 les 20 clopes sont même les moins malsains.
20minutes, jeudi 23 mars 2006, p 6, donne les chiffres:
"1 cancer du poumon sur 6 est du à l'amiante, et le minéral est responsable d'environ la moitié des cancers d'origine professionnelle.
9% des cancers professionnelles sont dus aux poussières de bois, deuxième agent cancérogène après l'amiante.
20% des cancers sont liés au travail pour les ouvriers. Ils sont 2 à 3 fois plus victimes de cancers de poumon que les cadres.
1 quart des travailleurs a été exposé au cours de sa carrière à des substances cancérogènes."
20minutes donne aussi une explication:
"la santé au travail reste trop souvent ôtage du compromis entre patronat et syndicats, le premier défendant la productivité à tout prix, les seconds l'emploi" (cité après Marcel Royez, sécrétaire général de la Fnath).
Quelques observations:
1) Si l'on endurcit "la guerre au chomage" et s'acharne à guérir les problèmes avec encore plus de productivité, et si l'on affaiblit le statut de l'employé, ça va s'empirer.
2) Tous ça tient à l'industrialisme: avant les ascenseurs les maisons étaient assez petites d'hauteur et parfois assez éparses de placement pour éviter des grands incendies sans l'amiante; scier le bois à main donne beaucoup moins de bois et par conséquent beaucoup moins de poussière de bois par heure et personne que les trançonneuses et les scies éléctriques dans les usines; les couleurs à peindre, sauf le vert d'arsène, étaient plus sains, car les solvants étaient biologiques; dans les champs on n'utilisait pas des pesticides cancérogènes, mutagènes ou infertilisants pour l'homme: en somme, avant qu'on avait permis les méthodes de production modernes dans une concurrence libre, la vie était pour la plupart plus saine.
3) On travaille trop, parce qu'on produit trop par employé et parce que trop des femmes préfèrent ou sont poussées à préferer le travail dans l'emploi à la famille.
4) Néanmoins, on prétend rendre un service aux SDF et chômeurs en les poussant à prendre un travail, même malsain, et on les traite d'irresponsables et de parasites s'ils refusent.
5) La mesquinité de qqns, qui ont de l'influence sur des autres, pousse à faire l'existence des SDF moins salubre qu'il pouvait même être avec leurs mêmes attitudes et les mêmes ressources dépensées pour eux.
Avant la sixième observation, encore une citation, cette fois de metro, vendredi le 24 mars, p 10:
"Le géant américain Johnson & Johnson a racheté le groupe Laboratoire Vendôme, propriétaire de la marque de savon Le Petit Marseillais...[que le groupe, c]réé en 1981 ... a relancé ... en 1986 ..."
6) Si le groupe avait été dans les mains d'un propriétaire personnel ou d'une famille, il auarit pu résister à cette collectivisation (j'utilise le terme communiste bien à propos) par le simple fait de ne pas se vouloir vendre. A moins qu'il aurait fait faillite. Au moyen âge la faillite ne pouvait pas s'imposer à un artisan ou commerçant, il devait le demander à ses créanciers pour pouvoir faire faillite: autrement il était obligé de continuer et faire des payements sur ses dettes. La faillite imposé et la propriété d'une collective d'actionnarires, depuis possibles, contribuent beaucoup à ce genre de collectivisation.
7) Et par conséquent, tant qu'une entreprise est encore libre et possède soi-même, elle tâche de faire la compétation avec une grande productivité qui nuit, comme nous l'avons vu, parfois la santé des employés.
NB: Je ne dis pas que les employés du Laboratoire Vendôme aient été exposés aux cancérogènes, j'en sais rien. Mais je dis que ces conditions de commerce et des entreprises productives, ce stress d'efficacité, contribue beaucoup aux risques de cancer professionnelle, là où il existe.
/HGL
Voir aussi: "C'est trop facile. Il faut serrer ..."
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