on a entendu dire qu’une population humaine quelconque aux limites de la faim se soit multiplié pour ensuite crever tous de faim.
Ce qu’est peut-être arrivé, c’est qu’une monte initiale de la productivité agraire a haussé les espoirs un peu trop, et puis, une mauvaise récolte donne beaucoup de morts. Et beaucoup de survivants aussi. Sans les espoirs et la bonne nativité avant, il y aurait eu moins de morts – et aussi moins de survivants.
Disons que Ghana ou Pakistan ou tous les deux doublent leurs populations! Ghana devrait soit importer plus de nourriture, c à d exporter plus de cacao ou le vendre plus cher, soit produire plus de durrha, c à d moins de cacao. Pakistan devrait exporter moins de son riz pour en garder davantage pour sa propre population. Ni l’un pays, ni l’autre irait vers une catastrophe, mais Europe et les Etats-Unis devraient payer plus cher pour moins de cacao et du riz : ce n’est pas catastrophique non plus, car, essentiellement, les pays « de peau blanche » pour ainsi dire ont vécu très longtemps sans manger Riz Basmati et prendre une tasse de chocolat après. « Avec une population beaucoup moindre, » disent quelques-uns. C’est vrai que la population est grandie après l’an 1800, mais ça était après quelques guerres et autres catastrophes qui l’avaient amoindrie avant. Les statistiques « officiels » modernes, selon lesquelles les populations Européens étaient beaucoup moindres avant 1800 qu’après, sont contestées et en fait contestables par le fait qu’un champ de blé « biodynamique » - c à d labouré aux méthodes d’avant la révolution industrielle – rend jusqu’à 80% d’un champ de blé « traditionnel » - c à d aux méthodes modernes et industrialisés.
Par contre, avant les machines, bien que le champ nourrit à peu près autant des hommes (ou plus, car ils se nourrissaient plus austèrement), il nourrit beaucoup moins des citadins, car beaucoup plus d’hommes (et de chevaux ou bœufs) était requis pour le labourer.
En somme : du point de vue démographique on pourrait très bien faire faire sans les contraceptifs. Ce que souffrirait serait le commerce et (puisque le pétrole se trouve pour la plupart dehors des pays « développés ») conséquemment l’industrialisation et l’urbanisation. Avec la gourmandise.
Les péchés de Sodome étaient trois et formaient ensemble un péché : gourmandise, inhospitalité et (choix de partenaire menant à) contraception. Selon S. Thomas d’Aquin, ça était aussi le péché de la Civilisation Antédiluvienne.
voir aussi:
Après le pétrol et l'uranium - quoi?
On peut vivre
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