Aujourd'hui, c'est de mode parmi les psychiatres est d'autres (assistants sociaux, pédagogues, personnel médical et c.) de se mettre dans la peau d'un-tel ou tel.
Sciences et Avenir, Oct. 2008, pp. 70 s.
"Dans la peau d'un schizophrène"
Ils prétendent nous donner des
"REPERES: LA SCHIZOPHRENIE est une psychose chronique qui comporte des symptomes qualifiés de positifs (hallucinations, délires, croyances)"
ah, bon? des croyances peuvent être symptomes? je croyais que des croyances relevaient de la raison pendant quelle marche, et pas des autres facultés déconnectés d'une raison qu'elles empêchaient de fonctionner
"et de négatifs (retrait, isolement, mutisme...)."
ah bon? des gestes de soit ascétisme, soit discrétion, soit les deux à la fois peuvent être symptomes? mais ça relève de la volonté en tant qu'éclairé d'une raison, que celle-ci soit bien ou mal informé!
"ELLE DEBUTE le plus souvent entre 15 et 35 ans."
Entre puberté et carrière toute faite ou défaite, donc: serait-ce possible que beaucoup des diagnoses relèvent des ambitions, soit du concerné, soit des autres, soit des deux et leur conflit?
"500 000 personnes sont concernées en France. 300 000 sont pris en charge."
500 000 résidents de France hallucinent donc? ou 500 000 résidents de France ont des croyances ou des gestes de discrétion ou d'ascèse qu'un psychiatre juge maladifs? et 300 000 donnent travail aux divers catégories du personnel autour d'une hospitalisation psychiatrique, d'un suivi psychiatrique, et c?
Je ne suis pas aux anges quand je lis l'article, une fois que nous avons abordé les soi-disants repères.
L'hôpital psychiâtrique Notre-Dame-des-Anges à Liège, nous ayant donné déjà haldol, nous donne maintenant "Paved to fear" - en vue de nous mettre dans la peau d'un schizophrène.
Retenons que c'est possible de simuler les symptomes de schizophrènie par des moyens techniques - au moins comme ils sont apperçus par les psychiatres.
Retenons aussi que la drogue haldol est déconfortable musculairement et empêche la concentration sur une pensée, et que c'est fort fatigant d'être traité avec haldol. Et que ça dure plus d'une semaine parfois (en fonction du dosage) avant que cette torture biochimique cesse.
Le psychiatre [entrevu] nous dit que les schizophrènes aient dans les cervaux un "problème de décryptage".
L'expérience du journaliste [en "Paved to fear"] nous montre un scénario fort ressemblable à l'expérience d'être harcelé à l'école.
Un harceleur dénoncé par ses victimes dit quoi? "Non, on le harcèle pas, il a des problèmes de nous décrypter." Ou "non, on le disait très gentiment, s'il nous apperçoit comme agressifs, il hallucine."
L'expérience du journaliste: c'est à dire quand il entre la chambre de simulation.
Les moyens techniques sont logiciels mêlant images, sons, vibrations.
Une phrase qui me pique dans son récit: "une petite voix irritante murmure"
On peut désigner au moins trois choses différentes comme "une petite voix irritante murmure":
a) une voix purement mentale, apperçu intérieurement, comme quand on "s'entend penser"
b) une voix purement extérieure, c'est à dire un son bien réel, comme dans cette simulation "Paved to fear"
c) une hallucination, c'est à dire apperçu comme extérieure mais quand même pas audible aux autres
une hallucination peut être d'origine organique, comme rêve (oui, on hallucine tous quand on dort du sommeil dit REM), fièvre, fatigue après insomnie très prolongé, entrainant un debut du sommeil REM avant le vrai sommeil, et hypnose ou démoniaque
selon les psychiatres, il serait possible qu'une hallucination ressorte aussi d'un mauvais décryptage du cervaux, et que ça concerne 500 000 personnes en France; ils nient aussi la possibilité d'origine démoniaque, au moins dans leurs hypothèses de travail
Le but de l'exercise de nous "mettre dans la peau" d'un "schizophrène" c'est quoi?
Elle s'adresse aux soignants et aux familles de "malades". Elle "permet de mieux comprendre la violence des images et des sons qui agressent un schizophrène lors d'une crise."
Dr DeHert, le psychiatre derrière ça, explique (dans l'article):
"Nous voulions montrer que lors d'une crise, c'est le monde extérieur qui devient dangéreux, pas le patient."
Ce faisant, on destigmatise l'usage de haldol, parce que si le concerné est vraiment si accablé par son cerveau, haldol qui "finit la crise" est un acte de miséricorde. Encore, on stigmatise réellement le tamponné comme schizophrène, vue que la plus élémentaire prudence dit qu'un homme qui apperçoit l'ordinaire comme dangéreux et aggressif peut très facilement devenir inutilement aggressif et dangéreux lui-même. Pourtant le Dr nous assure:
"L'objectif de ce programme est avant tout de dé-stigmatiser les malades, car on croit encore trop souvent que c'est deux que vient le danger. Il s'agit aussi de mieux faire comprendre aux psychiatres ce que leurs patients endurent, pour mieux les traiter."
En ce faisant, on rend, ironiquement, l'ordinaire vraiment dangéreux: on met le patient en danger d'être "soigné" par haldol. Par des gens qui croient le rendre service et de sécuriser la situation en lui faisant ça.
Dans quelque numéro du Monde, un entrevue avec un rappeur explique qu'il a pris le surnom de "Dr" parce que dans l'argotique "soigner" veut dire "donner un coup de poing". Quelque part, c'est peut-être plutôt des psychiatres que ça a pris cette signification que des oto-rhino-laryngologues ou des cardiologues ...
Sciences et avenir avait envoyé en Belgique Sylvie Riou-Milliot pour la faire participer dans une campagne qui ne va pas du tout changer l'usage de l'argotique là-dessus.
Votre critique spécial des psychiatres:
Hans Lundahl
multiplement victime d'harcelements,
mais pas des hallucinations!
Envoyé : 09/10/2008 14:34 - 09/10/2008 16:00
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